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Des boucles qui se ferment et qui s'ouvrent ...

Qui n'a pas ressenti ces dernières années sur le plan individuel et collectif le sentiment d'une fin de cycle importante, parfois d'une mort progressive, voir imminente ? Il existe un principe de réalité sur les mutations en cours qui impliquent des clôtures et des disparitions plus ou moins souhaitées et parfois radicales dans nos existences. Le seul risque à l'aventure serait une crispation de l'égo effrayé par les changements majeurs qui s'opèrent actuellement dans tous nos programmes obsolètes et inanimés, parfois depuis un certain temps déjà.

Cette photo de nature nous invite à regarder ce qui se termine, n'a plus de goût, de saveur, et ne fait plus sens en regard à sa propre évolution et à celle du monde. Dans ce même mouvement, prendre conscience de ce qui se boucle et ouvrir le regard sur ce qui nous anime, nous permet la lucidité d'une mutation consciente. Certes, il peut advenir un entre-deux plus ou moins long et inconfortable selon notre résistance à nourrir l'ancien. Et pourtant, la magie du processus se situe au croisement des deux voies, au passage du changement de focal. En photographie, l'ouverture est la quantité de lumière que nous laissons entrer dans l’appareil grâce à un système de diaphragme en iris.

Quelle métaphore !

Ainsi, lorsque nous élargissons le regard sur la grande scène et acceptons de la "recevoir", celle-ci dévoile toute sa beauté, son potentiel de vie et de renaissance. Cette citation d'Etty Hillesum éclaire avec précision cette dynamique : "En excluant la mort de sa vie, on se prive d'une vie complète et en l'y accueillant, on élargit et on enrichit sa vie."

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Photo : Voie lactée sur Deadvlei en Namibie
Crédit image : Stefan Liebermann