Voir la lumière et la beauté du monde part d'une perspective intérieure, d'une intention profonde, d'autant plus dans les moments de turbulences. Cela relève d'un choix, d'un acte créateur posé à chaque instant. Ce regard naît de l'espace en soi qui perçoit la lumière en tout être et en toute chose. Parfois, la vision se trouble, l'accès n'est plus aussi direct ...
La beauté joue un rôle de catalyseur. Elle adoucit les aspérités et les angles pointus de la personnalité tel un baume. Elle permet de pacifier. Lorsque l'on se laisse toucher, l'alchimie se réalise et nous sommes en mesure d'honorer le vivant et la création, notre richesse la plus précieuse.
Il me semble que nous traversons une profonde mutation où il nous est offert une magnifique opportunité d'amplifier l'onde de nos Coeurs vers plus d'inclusivité. Nous sommes dotés de deux yeux : un pour regarder le monde et l'autre pour nous laisser toucher. Permettons à l'invisible et à notre troisième oeil d'alchimiser et de créer l'alliance avec ce qui semble séparé. Car tout est bien relié, la poussière du vieux monde qui s'écroule est le terreau du monde qui naît à chaque instant, comme la boue est la terre de naissance du Lotus. Le choix semble dès lors d'observer la "poussière de terre" et "la poussière d'étoile" de chaque évènement et être confiant que le Coeur en permettra l'alchimie, si tant est qu'il y ait un capitaine à la barre du navire ...