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Les pèlerins du désert

Les pèlerins du désert

Il était une fois deux amis proches

Qui décidèrent de parcourir ensemble

Un très long désert de sable blond

Parfois ils s'arrêtaient pour souffler

Quand un palmier leur servait d'ombre

Ils protégeaient leur peau déjà chauffée

Aux intenses et ardents rayons du soleil.

Ils restaient souvent silencieux en marchant

Et seul le sable crissaient sous leurs pieds.

Or, en ce jour ils partagèrent leurs pensées.

"Sens-tu combien marcher nous libère

Et permet de nous alléger à chaque pas ?

Comment vis-tu ces longues marches

Qui nous font traverser ce désert, Ami !

Voudrais-tu me raconter tes pas ?"

"Tu sais dit l'ami en regardant au loin

Afin d'éviter que l'Être en nous se lasse

Je souris car c'est une image mon Amie !

Nous avons tous une alliée formidable

La danse du souffle, présente et fidèle,

Elle libère les recoins de souffre-rence

Accueille et relie en passant les des-nids.

Puis, je prends le relai pour l'alléger

Et je libère le trop plein de mes valises

En débutant par les poids-niés d'amour.

Je poursuis en liquidant les vasques,

Tu sais celles qui ont congelé nos coeurs.

Toutefois je prends soin et suis attentif,

A ne pas être dans la pénurie d'existence.

Ainsi, je passe souvent visiter la pompe,

Celle du Coeur, qui oeuvre en continue

Et sans lâcher l'Essence de qui je suis,

Je suis attentif aux messages du "passeur"

Qui guette le bon moment pour apparaitre.

Quand il perçoit que nous sommes prêts,

Et que la traversée du gué est toute proche

Alors furtivement et d'un clin d'oeil complice,

Il pose LA question, sésame de la traversée :

- "Où cache-tu l'Amour qui t'es offert ?"

La réponse à la question fut emportée par le vent ...

Un temps particulier s'installa entre les deux amis.

Une gratitude silencieuse vint leur rendre visite

Une brise légère et tiède circula autour d'eux.

Elle sortit une flûte de son sac et doucement,

Très délicatement, se mit à jouer une mélodie.

Oui, des sons nouveaux émanaient du silence

Et les notes de leur Être répondaient au passeur.